Le système concentrationnaire en France 1940-1945
Les Juifs et les Juives déportés depuis le Bade, la Sarre et le Palatinat en fonction de leurs liens familiaux, leur âge, leur situation financière, leur état de santé, leurs autorisations de déplacement ou leur obligation de travail forcé ont été déplacés du camp de Gurs, construit à l’origine en 1939 pour les réfugiés de la guerre d’Espagne, vers d’autres camps de concentration, des foyers pour enfants, des hôpitaux ou des hospices. Pour cela, on a utilisé des bâtiments industriels désaffectés, des hôpitaux abandonnés, des fermes, des prisons, des casernes ou d’anciens hôtels.
Afin de prendre la mesure du réseau des camps, il convient de dresser une liste synthétique des différents lieux de déportation en France, identifiés à l’occasion des recherches menées pour l’élaboration de cette base de données. Il est nécessaire de signaler que chaque lieu mentionné ici ne doit pas être assimilé à un camp de concentration. Bien plutôt, certains de ces lieux offraient de meilleures conditions de vie à ceux qui y étaient conduits que celles des grands camps de concentration. Il faut encore ajouter que les lieux listés ici n’accueillaient pas uniquement des Juifs et des Juives allemands, mais des détenus sous divers accusations : racistes, politiques,... Bien que quelques-uns ont pu fuir le camp, émigrer ou n’ont pas été déportés ailleurs en raison de leur âge ou de leur état de santé, la plupart des internés sont morts d’épuisement sur place ou dans les camps d’extermination de Majdanek ou Auschwitz.
- (Le) Vernet (camp d’internement)
- Aix-en-Provence (voire Les Milles)
- Alboussière (ancien hôtel, camp pour les personnes âgées)
- Annecy (commando de travaux forcés en aciérie et camp de rassemblement)
- Annemasse (prison et point de passage vers la Suisse)
- Aspet (orphelinat)
- Baldes-les-Bains Boussac (camp de regroupement)
- Brens (camp d’internement)
- Cadouin (ancien couvent cirstercien)
- Château de Chabannes (orphelinat de l’Oeuvre de Secours aux Enfants)
- Château de Tombebouc (camp de travail)
- Château du Masgelier (maison d’accueil pour enfants de l’Oeuvre de Secours aux Enfants)
- Château le Roc (près de Périgueux)
- Cours Dillon (hôpital à Toulouse)
- Douadic (centre d´accueil, camp de regroupement)
- Drancy (camp de rassemblement et de transit pour les « transports de l’Est »)
- Gan (camp d’internement)
- Gurs (camp d’internement)
- Hôtel du Levant; Hôtel Bompard; Hôtel Terminus in Marseille (points d’expulsion vers les USA)
- Izieu (maison d’accueil pour enfants)
- La Colline (maison pour personnes âgées, Nice)
- La Guiche (sanatorium pour les malades atteints de tuberculose)
- La Meyze
- Lannemezan (hôpital psychiatrique)
- Le Grand Bourg
- Les Milles (ancienne briqueterie à Aix-en-Provence)
- Lestelle-Betharram (camp de réfugiés)
- Limoges (maison pour enfants) et Route de Limoges (en direction de Poitiers)
- Limoux (institut psychiatrique)
- Lons-le-Saunier
- Mâcon (hospice)
- Masseube (camp pour les familles des travailleurs forcés)
- Meillon (petite localité qui offrait un refuge aux victimes des persécutions [le maire : Paul Mirat])
- Mirepoix (camp d’internement)
- Montauban (hospice)
- Montrem (camp d’internement)
- Morlaàs
- Nexon (ancien camp de réfugiés devenu camp d’internement)
- Noé (camp pour les malades et les personnes âgées)
- Palavas-les-Flots (sanatorium et maison pour enfants de l’OSE)
- Paris (Hospice/hôpital Rothschild – utilisé comme prison pour les malades venant de Drancy)
- Pau (direction des camps et préfecture de Gurs)
- Perpignan (hôpital St. Louis)
- Pithiviers (camp de regroupement et de transit)
- Pont de Manne (ancienne ferme)
- Portet sur Garonne (ici on veut probablement dire Récébédou)
- Rabes (maison pour personnes âgées à Cornil)
- Récébédou (camp pour les malades et les personnes âgées)
- Rivesaltes (camp pour les familles)
- Romans-sur-Isère (camp pour les malades et les pauvres)
- Saint-Aubin (il est difficile à classer parce que beaucoup de localités portent ce nom)
- Saint-Rambert sur Loire (Saint-Just-Saint-Rambert)
- Saint-Simon (Portet-Saint-Simon)
- Saint-Leonard-de-Noblat
- Septfonds (camp d’internement pour les « personnes dangereuses »)
- Séreilhac (« point de ramassage » près de Limoges – peut-être le même camp?)
- Saint-Maurice (institut psychiatrique « hospice de Charenton »)
- Saint-Rambert (hospice)
- Vénissieux (camp d’internement dans d’anciennes baraques des chemins de fer)
- Villefranche-de-Lauraguais
- Villeneuve-sur-Lot